L’impact de la crise sanitaire sur la situation économique des 18-25 ans et leurs modes de consommation
Rakuten France et l’Ifop dévoilent une étude présentant l’impact de la crise sanitaire sur la situation économique des 18-25 ans et leurs modes de consommation
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- Près de 9 jeunes sur 10 déclarent avoir déjà acheté des produits de seconde main et près d’un tiers d’entre eux (28 %) ont l’intention d’accroître ce mode d’achat.
- Une rentrée universitaire sous le signe du reconditionné : 6 étudiants sur 10 (61 %) déclarent souhaiter acheter au moins un produit d’équipement bureautique (ordinateur, imprimante) de seconde main pour la rentrée.
Rakuten, plateforme d’e-commerce, pionnière de l’économie circulaire en France et présente également sur le segment du neuf, a réalisé avec l’Ifop* une étude sur l’essor de la seconde main auprès d’une cible de consommateurs français fortement impactée par la crise sanitaire à tous les niveaux, qu’ils soient sociaux ou économiques : les 18-25 ans.
Les 18-25 ans : une génération affectée par une crise sans précédent qui a bouleversé les modes de consommation
Une situation tristement généralisée... Près de 3 jeunes sur 10 déclarent que leur situation économique s’est détériorée depuis la crise de la Covid-19, générant un impact sur leurs modes de consommation. Cette tendance est notamment plus importante chez les jeunes inactifs puisque 39 % d’entre eux ont vu leur situation financière se dégrader considérablement.
… qui va de pair avec une baisse dans les achats. 70 % des jeunes adultes ont dû revoir à la baisse certains postes de dépense avec en tête l’habillement (52 %), l’équipement de la maison (47 %) et les produits culturels (45 %). Ces chiffres s’élèvent à 76, 57 et 50 %, respectivement, pour les jeunes n’habitant plus chez leurs parents, particulièrement impactés.
Un changement dans les habitudes d’achat, en faveur de la seconde main.
82% des personnes interrogées achetaient déjà des produis de seconde main avant la Covid-19. Cependant, 41 % d’entre eux déclarent désormais consommer davantage de produits de seconde main depuis le début de la pandémie. Dans cette optique, la crise sanitaire a été un élément déclencheur pour 1 acheteur sur 5.
Pour les jeunes ayant vu leur situation économique se détériorer à cause de la crise sanitaire, on constate notamment un impact important sur leurs dépenses consacrées aux études et à la culture :
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- 29 % d’entre eux ont réduit leurs dépenses en matière d’équipements scolaires (ordinateur, imprimante)
- 58 % ont diminué leurs dépenses pour l’achat de téléphones/smartphones
- 71 % ont baissé leurs dépenses sur les produits culturels
Une rentrée sous le signe du reconditionné
Dans ce contexte, la rentrée universitaire semble se placer sous le signe de l’essor de la seconde main, et notamment du reconditionné, avec un intérêt grandissant pour les produits high-tech.
En effet, 68 % des 18-25 ans acheteurs de produits de seconde main déclarent avoir déjà fait l’acquisition d’un produit de téléphonie/smartphone reconditionné ou avoir l’intention d’en acheter prochainement. L’achat ou l’intention d’acheter un produit de téléphonie/smartphone reconditionné est plus particulièrement marqué chez les jeunes qui ont vu leur situation économique se détériorer depuis la crise du COVID-19 (73%)
En ce qui concerne l’équipement bureautique (ordinateur, imprimante), 55 % des 18-25 ans acheteurs de produits de seconde main se sont déjà équipés de matériels reconditionnés ou envisagent de le faire.
Au total, 1/3 des étudiants, soit 34 %, prévoient d’acheter majoritairement au moins un produit d’équipement bureautique ou de téléphonie/smartphone de seconde main pour la rentrée.
La seconde main, une tendance durablement installée…
L’enthousiasme de la génération Z pour la seconde main s’explique par son adéquation aux enjeux économiques et environnementaux de notre époque et sa contribution à l’économie circulaire.
71 % des jeunes de 18 à 25 ans placent l’aspect économique en premier motif de leur préférence pour les produits de seconde main et 58 % la plébiscitent parce qu’elle permet des « offres de plus en plus intéressantes ». Mais les jeunes valorisent également la dimension durable de ces achats, qui répond à leurs préoccupations environnementales : 57 % affirment qu’il s’agit d’un facteur important dans leur décision, 53 % estiment que les achats de seconde main permettent de favoriser l'économie circulaire et d’éviter la surconsommation.
Loin d’être un phénomène de mode, la seconde main s’avère ainsi une tendance installée : chez les 18-25 ans, près de 9 personnes sur 10 (86 %) ont déjà acheté des produits de seconde main. Une dynamique très forte puisque 94 % des acheteurs de produits de seconde main ont l’intention de poursuivre ce mode de consommation et 28 % ont même l’intention d’intensifier ce mode d’achat.
… mais qui se concentre encore principalement sur de « petits achats »
La tendance de la seconde main se concentre particulièrement sur les petits achats. En effet, les jeunes conservent une forme de méfiance et d’appréhension quant à un potentiel déficit de qualité sur les produits de seconde main. La préférence pour l’achat de produits neufs, le manque de confiance dans la qualité des produits et la méfiance sur l’hygiène des produits qui ont déjà été utilisés, sont identifiés comme les trois principaux freins à l’achat par 66, 65 et 59 % des répondants respectivement.
En l’absence de garanties, les achats de seconde main représentent plutôt des produits de « petits prix » : 8 acheteurs sur 10 optent pour des achats de seconde main de moins de 50 euros. Les produits culturels, l’habillement, et l’équipement de la maison s’avèrent être les principales catégories de produits achetés en seconde main.
*Source Médiamétrie, donnée constatée au Q4 2020
Méthodologie
L’étude Rakuten – Ifop visant à cerner les habitudes d’achats et attentes de étudiants et des jeunes adultes sur le marché de l’occasion, a été réalisée auprès d’un échantillon national de 1 001 individus agés de 18 à 25 ans. L'enquête a été menée en ligne entre le 4 et le 11 juin 2021.