La revente des cadeaux de Noël s’ancre dans les habitudes des Français
Baromètre Rakuten - IPSOS - Noël 2021
La revente des cadeaux de Noël devrait connaître un nouvel envol cette année
55 % des Français déclarent avoir déjà revendu un cadeau de Noël ou envisagent de le faire, contre 40 % en 2020.
La part des Français étant déjà passée à l’acte a doublé en un an, passant d’un peu plus d’1 Français sur 10 à près d’un quart (23 %).
La magie de Noël et le fait de revendre ses cadeaux sont-ils inconciliables ? Dans leur majorité, les Français semblent désormais penser le contraire.
Le 17ème Baromètre annuel Rakuten sur les cadeaux de Noël, conduit fin novembre par Ipsos, montre une très forte progression en un an du phénomène de la revente des cadeaux dès le 25 décembre, désormais pratiquée ou envisagée par plus d’1 Français sur 2 (55 %, +15 pts).
Portée par l’essor de la seconde main et de la vente en ligne chez les particuliers, mais aussi par une volonté très forte d’aller des consommateurs d’adopter des modes de consommation plus responsables, la revente des cadeaux se normalise dans une logique à la fois pragmatique et éco-citoyenne. Un geste qui devient de plus en plus ordinaire, car les Français le dissocient pleinement de l’attachement, toujours aussi vif, qu’ils portent à Noël : 91 % d’entre eux considèrent que cette fête est avant tout un moment traditionnel privilégié en famille.
Dans ce contexte, Rakuten France attend un nouveau record avec 4,5 millions de produits qui devraient être mis en vente sur sa plateforme entre le 25 décembre 2021 et le 2 janvier 2022, soit une croissance de 15 % par rapport à l’année précédente.
Les Français impatients d’ouvrir leurs cadeaux… et de les revendre ?
Pour les Français, il ne saurait être question de fêter Noël sans cadeaux au pied du sapin. Ils sont une large majorité (57 %) à voir dans cette fête une occasion de recevoir des cadeaux. Les plus jeunes y sont particulièrement sensibles : 72 % des 16-24 ans répondent par l’affirmative.
Mais, si le plaisir de recevoir est important, encore faut-il que le cadeau réponde aux attentes de son destinataire. Et ce sont également les jeunes qui sont les plus enclins à revendre leurs cadeaux :
- 70 % des 25-34 ans ont déjà revendu un cadeau ou envisagent de le faire
- Plus de 37 % des jeunes des 16 à 34 ans sont déjà passés à l’acte
Parmi les raisons invoquées, le fait que le cadeau ne plaise pas et l’absence d’utilité sont aux premiers rangs :
- 41 % des personnes ayant déjà revendu un cadeau l’ont fait parce qu’il ne leur plaisait pas. Ce chiffre monte à 53 % chez les femmes.
- 32 % indiquent qu’ils n’en avaient pas l’utilité, 23 % qu’ils possédaient déjà l’objet et 16 % que le cadeau n’était pas à leur taille
- Seulement 10 % déclarent l’avoir fait pour se faire de l’argent (-4 pts par rapport à 2020)
Revendre ses cadeaux : un geste ordinaire
Cette revente se fait désormais en toute simplicité par le biais des plateformes d’e-commerce, canal privilégié de 76 % des Français (+4 pts), en particulier chez les CSP+ (80 %), signe que la vente en ligne est devenue un incontournable du quotidien.
Les obstacles techniques sont devenus anecdotiques dans la revente puisque seuls 11 % déclarent qu’ils ne sauraient pas comment s’y prendre, 9 % que cela leur prendrait trop de temps et 7 % qu’ils trouvent cela trop compliqué.
Parmi les Français ayant envisagé de revendre des cadeaux sans être finalement passés à l’acte, ce sont les scrupules qui demeurent le frein principal (29 % des sondés), arrivant avant le fait de préférer le don (28 %) et d’oublier de s’en occuper (24 %).
En parallèle, l’acceptation de ce geste progresse : plus d’un tiers des Français (36 %) se diraient compréhensifs s’ils apprenaient qu’un cadeau qu’ils ont offert était revendu.
Rakuten s’est rapproché d’un expert externe pour décrypter les ressorts psychologiques de cet acte :
« On constate chez les Français un rapport à la vente de biens beaucoup plus décomplexé qu’il y a quelques années. De manière naturelle, les Français qui, tout au long de l’année, achètent et vendent sur Internet le font aussi beaucoup plus fréquemment à Noël, en fonction de l’utilité réelle de leurs cadeaux ou du plaisir qu’ils suscitent ou non chez eux. Au regard de la dynamique de progression de cette pratique, il y a fort à parier que les freins liés aux scrupules vont continuer à s'estomper au cours des prochaines années, sous l’impulsion grandissante des jeunes adultes et des générations suivantes », constate Erwan Devèze, consultant en neurosciences et conférencier. |
Conjuguer esprit de la fête, pragmatisme et démarche éco-citoyenne
La banalisation de l’acte de revente des cadeaux témoigne de l’ouverture des Français à un nouveau rapport aux objets qui va de pair avec la croissance spectaculaire du marché de la seconde main en 2021 et le désir latent d’aller vers une consommation plus responsable.
Interrogés par Rakuten sur leurs intentions pour Noël :
- 7 Français sur 10 se disent poussés par le contexte environnemental à consommer de manière plus responsable
- Près de deux tiers (62 %) d’entre eux affirment qu’ils apprécieraient recevoir un cadeau de seconde main à Noël
- Lors d’un précédent sondage IPSOS pour Rakuten, courant novembre, 70 % disaient aussi envisager de mettre en place des actions concrètes pour un Noël plus responsable. Et 1 Français sur 2 (47 %) envisageait d’offrir des cadeaux de seconde main.
« Le grand enseignement du dernier Baromètre Rakuten, c’est que les Français sont en train de résoudre la dissonance cognitive qui existait entre le caractère sacré de Noël et le fait de revendre ses cadeaux. Il n’y a plus, pour une grande partie d’entre eux, d’opposition de principe entre le fait de célébrer Noël en famille, d’accorder toute son importance à ce moment précieux, et l’adoption de comportements très pragmatiques tels que l’achat de cadeaux de seconde main ou la revente des cadeaux », commente Erwan Devèze. |
Il ajoute : « Cette ambivalence a été facilitée par la croissance de l’économie du partage et de la circularité des biens, et la valorisation de ces pratiques perçues comme éco-citoyennes. On s’attache moins à la possession de l’objet, comme pouvaient le faire nos aînés, qu’à son utilité. Il est symptomatique, à ce titre, que 36 % des Français déclarent préférer revendre un objet que de le garder au placard. » |
Le neuroscientifique, conférencier et auteur Erwan Devèze, et Hélène Slamich, Directrice des ventes entre particulier chez Ratuken France, sont disponibles, dès à présent et durant les fêtes, pour décrypter ces résultats et parler des grandes tendances de consommation.
Cette étude sera également décryptée en live le 21 décembre à 11h30 sur Clubhouse.
Pour participer à la conférence en ligne merci de vous inscrire via ce lien : https://www.clubhouse.com/join/rakuten-france/XySxybUP/MKJv8N40